Accueillie par l’Italie les 30 et 31 octobre, cette conférence a été l’occasion de partager des idées et d’établir des plans d’action. L’actuelle pandémie de COVID-19 et le risque qu’elle freine les progrès qu’il reste à accomplir dans des domaines d’importance mondiale, tels que la réalisation des Objectifs de développement durable des Nations Unies, ont été au centre des débats.
Une fois les participants partis et les drapeaux rangés, les observateurs de ce genre de réunions, qu’il s’agisse du G20 ou encore de la COP26 qui a lieu ce mois-ci à Glasgow, peuvent se demander si elles seront effectivement suivies d’effets. Cette année, les dirigeants des pays du G20 n’ont guère laissé de place à de tels doutes. Ils sont venus avec la mission clairement énoncée d’examiner et de déterminer les moyens de « nous relever plus forts de la crise de COVID-19 et de permettre une croissance durable et solidaire dans nos pays et dans le monde entier » et sont repartis après avoir rendu publique une déclaration commune d’intention qui aborde chacun des obstacles jalonnant le chemin de la reprise et de la croissance. Il y est fait mention des normes à de nombreuses reprises, les signataires s’accordant à penser qu’elles ont un rôle important à jouer dans plusieurs secteurs.
La déclaration des dirigeants présents à la réunion du G20 de 2021 aborde une multitude de sujets en 15 pages. Cela peut sembler un peu long, mais compte tenu de l’ampleur des défis à relever, c’est en fait relativement court. Les normes sont fréquemment évoquées dans divers contextes. Selon les dirigeants, elles jouent un rôle essentiel dans des domaines tels que le financement durable, les transports et voyages et l’établissement de rapports sur les initiatives en matière de financement et de durabilité.
Par ailleurs, il n’est pas surprenant que la capacité particulière des normes à répondre aux préoccupations relatives à la santé publique et à assurer l’accès à des tests et à des soins de qualité soit également soulignée dans la déclaration. C’est toutefois dans les domaines de l’économie numérique, de l’enseignement supérieur et de la recherche que les normes de l’ISO prennent tout leur sens. Les dirigeants reconnaissent le rôle essentiel joué par l’innovation et la technologie pour une reprise mondiale et un développement durable. Les Normes internationales sont indispensables pour établir les protocoles, les systèmes, les réseaux et les infrastructures qui constituent ces technologies bénéfiques et permettent de les appliquer de manière sûre et efficace.
Outre l’assise technique assurée par les normes, les dirigeants reconnaissent unanimement « l’importance des mesures visant à créer une économie numérique bénéfique, solidaire, ouverte, juste et non discriminante qui favorise la mise en œuvre des nouvelles technologies, permette aux entreprises et aux entrepreneurs de prospérer et protège et autonomise les consommateurs, tout en traitant les enjeux liés au respect de la vie privée, à la protection des données, aux droits de propriété intellectuelle et à la sécurité ».
« Conscients de la nécessité de contribuer à une meilleure intégration des MPME[1] dans l’économie numérique, nous nous engageons à renforcer notre action et notre coopération internationale en faveur de la transformation numérique du système productif, des processus, des services et des modèles d’entreprise, en recourant notamment à des Normes internationales consensuelles et en améliorant la protection et les compétences et aptitudes numériques des consommateurs. »
- Micro, petites et moyennes entreprises.